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Chaque année, 61 000 femmes découvrent qu’elles souffrent d’un cancer du sein. Si la nouvelle est toujours un choc, les traitements évoluent et les chances de guérison sont bien meilleures.

Le dépistage, le meilleur allié Le meilleur traitement reste celui que l’on peut commencer tôt, à l’image du dépistage. Pour les femmes âgées de 50 à 74 ans, la mammographie est prise en charge à 100% tous les deux ans. La maladie est alors détectable plus rapidement et plus facile à traiter. Avant 50 ans, l’examen clinique annuel est fortement recommandé. Il aide là aussi à repérer un problème plus rapidement. 99 femmes sur 100 sont encore en vie cinq ans après un diagnostic précoce, contre seulement 26 sur 100 lorsque la maladie est découverte tardivement. Des traitements plus efficaces et moins lourds Depuis quelques années, la liste des avancées en matière de recherche contre le cancer du sein est prometteuse. Les traitements sont plus personnalisés et moins agressifs. L’idée est de guérir le plus grand nombre de patientes tout en réduisant les effets secondaires et les traitements lourds. La chirurgie a beaucoup évolué. Aujourd’hui, si la situation le permet, seule la tumeur est enlevée et pas l’intégralité du sein. La radiothérapie arrive en complément. Précise, raccourcie, elle garantit une prise en charge plus douce. La radiothérapie hypo-fractionnée réduit le nombre de séances, par exemple de 25 à 15, sans diminuer l’efficacité. La chimiothérapie et les thérapies ciblées sont adaptées à chaque type de tumeur, pour tuer les cellules cancéreuses tout en préservant au mieux les cellules saines. L’hormonothérapie bloque les hormones qui favorisent la croissance de certaines tumeurs du sein, réduisant ainsi le risque de rechute. L’ensemble de la démarche porte un nom : la « désescalade thérapeutique ». Elle privilégie le traitement le plus efficace et le moins lourd pour la patiente. Si la tumeur est trop volumineuse, un traitement « néoadjuvant » est donné pour la réduire avant la chirurgie. Après l’intervention, un traitement « adjuvant » peut être proposé pour limiter le risque de propagation microscopique vers d’autres organes. Une nouvelle hormonothérapie encourageante : l’imlunestrant L’année dernière - en 2024 – une grande avancée a été présentée au San Antonio Breast Cancer Symposium 2024. Une nouvelle hormonothérapie, l’imlunestrant, a été testée chez des femmes atteintes de cancer du sein métastatique (quand la maladie s’étend à d’autres organes). L’étude dirigée par l’Institut Curie montre que ce traitement, associé à un médicament appelé abemaciclib, est plus efficace que les hormonothérapies utilisées en deuxième ligne. Les résultats ont été publiés dans le New England Journal of Medicine et laissent entrevoir de nouvelles perspectives pour les patientes atteintes de formes avancées de la maladie. Prendre soin de soi, avant et pendant le traitement Au-delà des médicaments, il est important de rappeler que la prise en charge du cancer du sein intègre aussi un volet plus global autour du bien-être des patientes. Il est par exemple possible de bénéficier d’un soutien psychologique, d’une aide sociale, de conseils en nutrition mais aussi d’un accompagnement à une activité physique adaptée. Ces soins dits « de support » permettent de traverser la maladie avec plus de confort et de sérénité. Prévention et hygiène de vie Pour terminer, même si la source de certains cancers reste difficile à expliquer, certaines habitudes peuvent réduire le risque de cancer du sein : limiter la consommation d’alcool permettrait ainsi d’éviter environ 8 000 cas chaque année. La réduction du tabac et la lutte contre le surpoids 2500 à 4500 cas annuels. Enfin, une alimentation équilibrée et une activité physique régulière complètent ces mesures. Adopter un mode de vie équilibré aide à prévenir le cancer du sein, mais aussi d’autres maladies. En résumé Dépistage précoce, traitements personnalisés et moins lourds, nouvelles molécules prometteuses, hygiène de vie, le combat contre le cancer du sein a fait de grands progrès. L’espoir grandit et les chances de guérison continuent d’augmenter.